Un massaï à l'école
Issac est presque devenu la vedette de ce blog! J'en avais parlé lors de l'envoi rocambolesque d'un colis, me revoilà à vous conter la belle histoire d'un élan de générosité pour permettre à ce jeune homme de terminer ses études.
Nous avions rencontré Issac en février 2017, lors d'un voyage au Kenya et étions constamment restés en contact. J'avoue, whatsapp et massaï dans la même phrase c'est déroutant ;=)
une grande secheresse
Ses messages sont toujours une source de joie, car très chaleureux, positifs et joyeux en dépit des difficultés qu'il rencontre.
En avril 2017 Issac m'avait fait par qu'une grande secheresse avait décimé une grande partie de son cheptel de vaches, en Tanzanie.
Et le gouvernement n'a rien fait pour aider les tribus, bien au contraire, elles sont souvent "déplacées" (comme en Tanzanie pour créer une réserve de chasse pour riches !!!!).
Envie d'école
Issac m'a alors confié qu'il rêvait de faire une école de tourisme afin de pouvoir accueillir des touristes comme le fait son oncle Sankale à Maji Moto Ecocamp.
Il pourrait donc se reorienter suite aux aléas climatiques, et ainsi aider toute la communauté Massaï, tout en perpétuant les traditions.
Le jeune homme avait commencé à fréquenter l'université, helas son père n'a pas trouvé les fonds pour payer les frais scolaires.
Ainsi Issac se faisait refouler par certains professeurs car il n'avait pas réglé ses dettes.
Il promettait que son père allait passer pour payer... Et se faisait à nouveau refouler.
Il lui arrivait même de se cacher derrière un buisson, d'attendre que le professeur s'en aille, et de retourner dans le campus, prendre les cours de profs plus concilliants.
Malgré tous les sacrifices de sa famille, la somme n'a pas été réunie et le père d'Issac lui a demandé d'abandonner ses études et de revenir auprès des siens pour garder le troupeau.
Le jeune homme a préféré s'enfuir plutôt que de renoncer à son éductation. Il a trouvé refuge chez son oncle Sankale et l'a aidé à accueillir les touristes; c'est ainsi que nous nous sommes rencontrés.
Lire le récit de notre rencontre ici
Il restait donc cette dette de 225 $ pour la 2ème année et la somme énorme de 800 $ à verser pour la 3ème et dernière année d'études. Un gouffre!
Collècte
Cela m'ayant semblé beau, sincère et légitime, j'ai décidé de faire appel à votre générosité!
Au début de l'été 2017 j'ai eu très peu de retours, puis quelques dons de 1 à 10 €... J'ai essuyé quelques remarques débiles, blessantes, déplacées (ça m'a permit de faire le ménage dans mes contacts, merci).
Et puis de temps en temps arrivait un billet de 50 €, un autre, quelque fois même 100 € !
J'étais aussi ravie qu'émue par cet élan de générosité.
Même les enfants s'etaient mis à me faire de la pub et à rassembler quelques euros!
!!! A la mi-août la tire-lire comptait 1'135 € !!!
De quoi régler la dette ET terminer la dernière année!
Rentrée des classes
Si bien qu'Issac a pu prendre le chemin de l'école fin août 2017, en troquant son beau costume rouge de Massaï par un jean et une chemise dans lesquels il se sentait mal à l'aise, mais ceci est un détail ;=)
La consécration
En octobre 2018 nous avons appris la bonne nouvelle :
Issac a obtenu son diplone de tourisme et hospitality managment
Le nouveau camp
Dès lors tout est allé très vite.
J'ai appris que son oncle, Sankale, qui manageait le camp maji moto, se rendait en Europe (Hollande, Allemagne et France) pour une campagne de promo.
J'avais vaguement cru comprendre que maji moto appartenait à un Tchèque...
Les conversations avec Issac étant en anglais et ma maitrise de cette langue étant approximative.... (merci google translate!)
C'est bien plus tard que j'ai compris! Sankale le massaï était tombé amoureux d'une touriste hollandaise. Cette dernière est venue s'installer au Kenya. Ensembles ils ont construits un nouveau camp ou Issac a toute sa place.
https://www.loitahillsbasecamp.com/
Je sais pas vous, mais moi j'ai hâte d'y aller !
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