Kenya

En route vers Diani, la plage

jour 10

Après ce dernier safari qui s'est terminé en apothéose à Tsavo, nous revoila sur la maudite route des camions.

Nous croisons un impressionnant transport d'éoliennes et verrons un terrible accident (choc frontal).

Pendant la "pause technique" Daniel suggère de faire une photo souvenir

et j'ai de plus en plus le vague à l'âme...

Au fur et à mesure que l'on approche de la côte, il fait de plus en plus chaud, la végétation change avec l'apparition de cocotiers.

Et puis le dernier tronçon de route est quasi insupportable: route défoncée, camions, poussière, bruit, pollution, puanteur de feu de plastique, détritus, bidonville...

Des commerçants se sont installés sur le bord de cette horrible voie, ils travaillent dans des échoppes couvertes de poussière grise, vivent ici. Je n'arrive pas à croire ce que je vois, c'est épouvantable, une science fiction. C'est d'une tristesse....

Puis Super-Daniel, qui n'est pas à une surprise près, fait un crochet par Mombasa centre pour montrer l’emblème de la ville à Ilona qui ne connaissait pas le Kenya (moi, c'est ma 5ème visite).

-"on va montrer quelque chose à Ilona, explique t'il en manœuvrant, ne dites rien, vous connaissez déjà!"

 

Ensuite il faut se diriger vers le bac de Likoni car Mombasa est une presqu'île. Embarquent alors véhicules et piétons pour une courte traversée. Il est interdit de prendre des photos... Les visages sont fermés. Je me sens oppressée....

De l'autre côté les commerces sont nettement plus colorés.

Et il y a beaucoup de mosquées.

-"Il y en a plus de 50 sur les 13 km2 de Mombasa, explique Daniel.

Dans mes souvenirs Mombasa était une communauté colorée et joyeuse où se mélangeait Chrétiens, Musulmans et Hindous.

Est-ce toujours le cas?

Nous arrivons à l'hôtel papillon vers 14 H, sommes reçus avec des cocktails.

Dans les fauteuils de l'agréable réception qui est un oasis de fraicheur, nous prenons congé de notre super Daniel avec émotion.

Nous le remercions chaleureusement, échangeons nos impressions, il prend le temps de nous écouter, de bavarder.

Lui nous remercie pour notre ponctualité, notre flexibilité, notre bonne humeur, etc... avec un bravo tout particulier pour Ilona:

-"tu sais je vois beaucoup d'ados qui arrivent en trainant les pieds, sont en retard le matin, etc... félicitation pour ta bonne éducation, ta ponctualité avec toujours le sourire!"

 

Nous nous dirigeons ensuite tristement vers le restaurant, comme des orphelins...

Mais nous avons déjà établi ensembles le parcours pour notre prochaine visite !! :=)

L'hôtel papillon lagon reef

ANECDOTE: suite à la petite frayeur dans la tente au Tsavo.... Nous nous installons dans une chambre au 1 er étage et ouvrons nos valises. Ilona lance un grand cri: "Hiiiiiii! Madeleine est dans ma valise!!!! Elle a voyagé en clandestin jusqu'à la mer!!!" En effet, l'araignée sort de ses bagages...!!!

L'hôtel est très joli, plusieurs petits bâtiments blancs sont éparpillés dans les jardins sur 2 étages, avec des toits en makuti. Il y a la belle piscine centrale, avec ses tabourets de bar dans l'eau et la vue sur l'océan indien, la plage de sable blanc et la barrière de corail.

3 ou 4 énormes baobabs donnent un cachet à l'ensemble, le tout est très bien entretenu par les jardiniers.

Mais surtout il y a les singes, les petits vervets et aussi des colobes noirs et blancs, ainsi que de nombreux oiseaux dont des calaos à double bec, et c'est aussi pour la présence des singes que j'ai choisi cet endroit.

Tout le personnel est absolument charmant, à l'accueil réception, à la boutique, au massage chez Lili (10 € la 1/2 heure, 15 € l'heure, c'est divin), au restaurant, au bar, aux animations, les jardiniers, le personnel de chambre, ils sont tous souriants et de bonne humeur et ça fait tellement de bien!

Comme d'accoutumée, nos quelques mots de swahili provoquent sourires, sympathie, curiosité, intérêt. Nous avons sommes clairement ceux qui ont appris le swahili sur internet!

La sublime plage de Diani

Beach-boys : pas si grave, mon petit coup de gueule!

La plage est sublime mais il faut le savoir: il y a des beach-boys.

C'est quoi ça, un sport ? Un truc dangereux? NON ! Ce sont juste des gens qui viennent vers vous dès que vous arrivez, qui vous saluent, qui vous demandent d’où vous venez, bref qui engagent la conversation dans le but de vous vendre un objet d'artisanat, un safari ou une excursion.

Beaucoup de gens sont exaspérés par cette sympathie intéressée.

Très honnêtement, je vous le demande, POURQUOI ?!!

Ils sont, d'une, très gentils, et de deux, ils n'ont que vous, touristes, pour espérer vivre, gagner un tout petit peu d'argent.

Plutôt que de les ignorer ou pire de les envoyer balader d'un ton agressif,

soyez sympas! Voila le petit discours que je leur tiens:

"jambo, je suis française, ça va bien et toi, oui j'aime le Kenya, je viens chaque année, non je ne vais rien acheter car j'ai déjà tout à la maison, j'ai déjà fait un safari, je repars demain et je n'ai pas d'argent (sina pesa en swahili) sur moi". 

Le tout avec le sourire.

C'est pas compliqué, ils ne sont pas fâchés, vous souhaitent une belle journée et c'est terminé. Pas si dur que ça!

Les autres années nous avions acheté des bijoux sur la plage, des paréos, avons fait nos safaris avec eux (voir notre expérience heureuse à Zanzibar)

Maintenant à vous de voir si les beach-boys gâchent vos vacances, comme je peux le lire sur certains forums...

Outre les chameaux sur la plage, les singes dans les jardins, il y a de quoi faire un safari à la mer.

Plusieurs chats ont élu domicile à l'hôtel et le manager en prend grand soin (l'un d'eux, un petit rouquin prénommé Simba a du être opéré suite à une rixe avec des singes. Il a été emmené chez le vétérinaire et sa plaie guérit très bien).

Mais il y a aussi les fourmis géantes, les iules (mile pattes), les calaos...

A la nuit tombée la température est très agréable. Alors que nous prenons l'apéro sur le balcon en attendant que l'un de nous 3 ait fini sa douche, nous avons de la visite...

Ce petit vervet est très intéressé par la brosse rose d'Ilona.

Comme d'habitude, lorsque nous partageons notre intimité avec quelqu'un, nous nous tutoyons.

 

Gérard (ben quoi?) est d'accord.

 

Très vite il lance des petits cris et appelle ses copains.

Et ils arrivent de toute part. Une maman avec son bébé, un autre garçon et puis encore un, oupss, y en a un qui est rentré dans la chambre, attention, y en a un qui fait pipi sur le T-shirt à Steph, bref, on est très vite dépassés (mais qu'est ce qu'on rigole!)

 

Fière de son succès, Ilona envisage d'ouvrir un salon de beauté pour vervets;

elle proposera un forfait brossage and chips.

Gerard envisage même de bosser en association avec Ilona et de coiffer les touristes...

Bon pour l'instant il n'a pas trop la thune pour acheter le matos, mais va demander son oncle Polo s'il peut lui avancer quelques Shillings...

En attendant il s'entraîne.

"Les pointes sont bousillées ma chère, faut couper!"


En soirée

Il fait bon, une petite brise marine vient rafraichir les terrasses, on dîne dehors à la lueur des chandelles, les buffets sont fantastiques, les plaisanteries avec les serveurs nous colorent la soirée.

Et chaque soir il y a une animation différente, troupe de Massaï et Samburu, acrobates, musiciens live, etc...


Shimoni, Wasini, Kisite et les dauphins

Jour 11 : sortie dauphins

Nous nous levons à l'aube pour un départ à 7H via Shimoni et l'île de Wasini.

Aurons nous la chance de voir des dauphins?

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Départ pour l'aéroport de Mombasa

jour 12,13 et 14

Après notre belle excursion dauphins et snorkeling, nous savourons encore 2 belles journées au bord de l'océan Indien, à Diani.

Et enfin une dernière matinée. Un chauffeur de l'agence African Quest viendra nous prendre vers 15H30, le vol étant prévu à 20H.

Or nous sommes censés libérer la chambre après 10H.

Encore une fois nos petites connaissances de swahili vont jouer en notre faveur!

Le réceptionniste à qui nous demandons si nous pouvons garder la chambre nous accorde cette faveur gratuitement :

"ok jusqu'à 15H30, parce que vous êtes sympas et que vous parlez swahili" dira t'il avec un grand sourire.Nous pourrons encore profiter du repas de midi moyennant 750 Ksh (env. 7 €).

 

15H30 toute bonne chose a une fin.

Nos valises un peu fatiguées sont là.

Nous roulons vers Mombasa avec un chauffeur et un guide francophones de l'agence. Il nous faut  repasser le bac de Likoni, mais il semblerait que les véhicules de tourisme se rendant à l'aéroport soient prioritaires.

Il y a de gros travaux sur la route, il me semble comprendre qu'une nouvelle route (et donc un pont?) soit en construction pour éviter de traverser le fleuve....

Il nous faudra 1H30 pour rejoindre Mombasa.

Nous arrivons donc à 17H avec un petit surpoids dans l'une des valises.

L'hôtesse nous montre 24 KG.

"matata?" (problème) je demande avec un air innocent et lui dit que ça doit être les souvenirs et la bière. Elle rit, "hakuna matata" (pas de problème) et nous imprime tous nos billets via Nairobi-Paris-Mulhouse, ce qui, soit dit en passant, était impossible à la pimbêche de Mulhouse au départ!

 

Après 3 heures d'attente nous embarquons pour Nairobi avec Kenya Airways.

 

Nous voilà partis les yeux plein d'étoiles,

plus tout à fait les mêmes qu'en arrivant.

Nous avons vécu tant de surprises, de merveilles, d'échanges et de sourires, de rencontres, de moments forts et intenses que cette phrase de Nicolas Hulot me revient:

La nature et la chance sourient

à ceux qui croient en leurs rêves